Gérard Klein – éthique religieuse, éthique laïque

Transcription de la vidéo

Faites-vous une différence entre une éthique vécue dans le cadre d’une religion ou d’une transcendance, quelle qu’elle soit, et une éthique vécue dans un cadre laïque ?

C’est difficile d’admettre l’éventualité d’une transcendance, parce que ça ne passe pas par la réflexion. Ça passerait par une pulsion ou un coup de foudre. Pour dire « Je crois en Dieu », c’est difficile, la foi. En revanche, je crois que dans l’individu, si on essaie de se laisser aller à cette espèce… pas de méditation, mais à aller vers les autres, alors peut-être qu’elle est là la transcendance. Simplement envoyer, essayer de communiquer avec les autres, juste en étant près des personnes et en n’ayant encore une fois pas d’a priori, pas d’arrière-pensée et une naïveté. Peut-être que c’est juste l’ouverture aux autres, cette transcendance, qui n’a pas forcément besoin d’avoir des représentations de Dieu, etc.

Les musulmans ne représentent pas Dieu. Dans un temple protestant, il n’y a rien, c’est vachement bien, il y a des gens qui se parlent, ça chante, ça rigole, le mec il est marié, il a des mômes. C’est peut-être cette transcendance-là qui est bien. C’est difficile… Avec Alain on en parle. Lui il est curé. Il est parti en Inde, il était d’une famille pas curé du tout, il est revenu et il a eu une révélation :  « Je crois en Dieu, ça y est, je veux être curé ! » C’est marrant ! C’est génial ! Ça doit être super quand ça arrive !

Entretien réalisé le 2 novembre 2007

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