Yves Le coq – éthique et maîtrise de soi

Transcription de la vidéo

Vous semblez soucieux de maintenir un équilibre dans votre vie…

Parce que je pense qu’il ne faut pas tomber dans l’excès, d’une façon générale. Se laisser aller à des penchants, après tout, la nature nous les a donnés… On a soi-même, je pense, la possibilité de s’arrêter et de sentir qu’on en fait trop, qu’on va trop dans ce penchant-là. A ce moment-là, il y a un petit effort à faire. Je crois que c’est dans notre intérêt de le faire. Encore faut-il en avoir la conscience ou alors que ce soit les autres qui vous le fassent sentir. Quelquefois, il suffit d’ailleurs de la franchise de quelqu’un d’extérieur, pour se dire : « Ah oui ! En fait, je ne me rends pas compte, mais je suis en train de… Je déconne, donc il faut que je revienne à de meilleures pratiques. » Tout n’est pas dicté et facile...  

Cet excès peut être aussi dans l’autre sens, comme un excès d’altruisme par exemple : qu’en pensez-vous ?

Un excès d’altruisme… Si tout le monde faisait des excès d’altruisme, on n’en serait pas là. On ne peut pas dire qu’il y ait des excès d’altruisme. Quelquefois oui, parce que sur des cas particuliers je me dis : « Finalement je me suis embêté à faire ça pour quelqu’un » et je m’aperçois qu’il n’en a rien à foutre. C’est tout. Il y a un moment où il ne faut pas être non plus trop bon, comme on dit trop con. Il y a aussi un dosage à faire. Mais, cela dit, l’altruisme, je crois qu’il faut que ça reste un peu dans nos préoccupations.

Entretien réalisé le 4 mars 2008

 

 

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