Claire Nihoul-Fékété – éthique et science

Transcription de la vidéo

De nombreuses recherches essaient de mettre en évidence les liens de causalité entre la neurophysiologie et les comportements éthiques. Pensez-vous qu’un jour la science parviendra à ses fins ?

La neurophysiologie va peut-être nous permettre de mieux réfléchir… de mieux réfléchir à des comportements innés qui nous semblent destructeurs et à mieux les tolérer, mais surtout à mieux les tolérer. Savoir qu’ils existent, savoir qu’on n’y peut rien, que c’est inné, que ce n’est même pas pathologique, que c’est une différence, et après, essayer de trouver des biais pour qu’ils ne soient pas destructeurs. Et un des biais, c’est peut-être de… justement, informer les individus qu’il y a des prédispositions à l’agressivité, ou des prédispositions à l’asociabilité ou des choses comme ça !

Des traitements médicamenteux pourraient-ils permettre d’intervenir sur le caractère, par exemple pour atténuer l’agressivité ?

Ces processus médicamenteux ne seraient éthiquement acceptables que si l’individu le demande, en pleine connaissance et totalement informé, et consentant librement à faire cet essai. Il est impensable de traiter médicalement ou d’une façon… avec la pharmacopée. Une image de neuroscience pour assurer la paix civile !

Entretien réalisé le 28 décembre 2007

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