Claudie Haigneré – éthique et connaissance de soi

Transcription de la vidéo

Feriez-vous un lien entre votre perception de l’éthique et le « connais-toi toi-même » socratique ?

Alors se connaître mieux, se connaître soi-même, c’est peut-être justement arriver à mieux reconnaître ce noyau de fidélité, de loyauté à ce que vous êtes réellement, à ce que vous voulez transmettre, et comment vous voulez agir. Donc le plus, le mieux je me connais, je me cerne, le mieux je sais ce pourquoi je serai convaincante, loyale, décidée, affirmative, responsable, déterminée. Ça, c’est sûrement un élément. Et en essayant d’entrer dans cette connaissance, il y a une chose qui est pour moi essentielle, c’est qu’on ne se connaît pas tout seul et l’on ne se fabrique pas tout seul. On est là parce que d’autres nous ont donné la possibilité d’avancer sur ce chemin. Ce qui veut dire que, en se connaissant, on découvre qu’on est rempli de tout un tas de choses qui nous a été amené de l’extérieur, et pour moi ça devient évident qu’on doit avoir un comportement justement de retour, d’échange, de dialogue, pour que ce qui nous a bénéficié un moment donné puisse être au bénéfice des autres. Je parle de l’autre au quotidien, celui qui est à côté de moi, et puis l’autre qui est l’enfant, qui est celui à qui on va transmettre, à qui on va proposer et essayer de préserver le plus de bien-être possible pour son avenir.

Entretien réalisé le  9 octobre 2008

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