Yves Lecoq – éthique et rapport à la mort

Transcription de la vidéo

A votre avis, est-ce que le fait d’essayer de mener une vie éthique change quelque chose dans le rapport qu’on a à la mort ?

Moi j’ai toujours un rapport facile avec la mort. Et la mort je l’attends, enfin je l’accepte. Par rapport à l’éthique… peut-être parce que je sens que je ne me suis pas trop mal comporté, peut-être que c’est ça, instinctivement ou inconsciemment. Penser que je peux encore servir à quelque chose. C’est vrai que je me dis : « Après tout, si ma mort n’est pas venue c’est que je peux encore servir à quelque chose. » Et je ne suis pas de ceux qui veulent repousser l’heure au maximum. Je pense qu’il faut que ce soit un moment juste.

Votre éthique s’appuie-t-elle sur une forme de croyance ?

Je crois, oui, oui, je crois, bon, on va dire en Dieu, parce que c’est difficile à définir. Je ne crois pas à l’imagerie. Mais en même temps j’ai un certain fétichisme des objets religieux, parce que je les attache à la foi. Je crois à la foi. Ça me permet peut-être aussi, justement, de me diriger par moments et de savoir qui remercier quand il m’arrive quelque chose de bien.

Entretien réalisé le 4 mars 2008

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