Macha Méril – éthique et altruisme

Transcription de la vidéo

Parfois on n’a pas envie d’être altruiste, de rendre service. Dans ces moments là, est-ce qu’il n’ y a pas une notion d’effort à envisager ?

Là, attendez ! Vous avez bien dit « Il y a des professionnels », n’est-ce pas ? Je pense que Sœur Térésa, ou les grands médecins, ou que sais-je, qui ont choisi comme vocation ou comme métier de faire l’assistance aux autres, ça ce sont des professionnels. Moi je ne suis pas une professionnelle. La première chose, c’est que je veux être en paix, parce que je pense que si moi je suis une personne agréable, je pourrai faire le bien. Et je ne suis pas tous les jours en train de me dire : tiens, qu’est-ce que j’ai fait de bien aujourd’hui et est-ce que par hasard en face il y a quelqu’un qui souffre et que je pourrais soulager? Parce qu’à ce moment-là je serais perdue : il n’y a que des gens qui souffrent autour de moi et je ne peux pas, c’est au-dessus de mes forces. Donc qu’on n’ait pas envie d’être tout le temps dans le rôle de ces fameux professionnels, dont je vous parlais, d’accord, mais qu’on ait envie d’être serein, ça oui, et c’est déjà pas mal de boulot. C'est-à-dire que j’ai déjà fort à faire avec ma paix intérieure, ça m’engage déjà suffisamment et c’est du boulot.

Entretien réalisé le 20 septembre 2007

Les commentaires sont fermés.