Laurent Bibard – définition de l’éthique

Transcription de la vidéo

Comment définiriez-vous l’éthique ?

Je pense que c’est d’abord un comportement. C’est pas un mot, ce n’est pas une idée, c’est une manière de faire les choses. Évidemment, s’il faut des mots, je pense qu’il faudrait dire… la renvoyer à la justice : c’est une action juste. Mais ce ne sont pas, à mon sens, d’abord des concepts, parce que, pour la bonne raison que, si on ne fait qu’en parler on n’est pas sûr de la mettre à l’œuvre, donc il vaut mieux parler de ce qu’elle veut dire comme action et peut-être après expliciter l’action.

Que signifie pour vous « être éthique » ?

Je ne sais pas si « être éthique » a un sens ; en tout cas, tenter de se comporter de façon juste, oui, sans doute. « Être », c’est peut-être avoir rencontré des questions de fond, et du coup regarder le monde pour ce qu’il a d’essentiel et non pas en surface.

Qu’est-ce qui peut nous aider à regarder le monde un peu plus en profondeur ?

Oh ! N’importe quoi qui fait prendre conscience que les choses ne sont pas telles qu’on les croyait en surface. Avoir une difficulté dans sa carrière, avoir une difficulté personnelle, une difficulté de santé, une difficulté dans...  Ça se joue toujours sur les racines des choses : la vie, la mort, et la prise de conscience que, où l’on est, de ce que valent les choses, à leur limite. Au fond, ça amène tôt ou tard à la question : « Mais qu’est-ce qui vaut le coup d’être vécu ? » Ça, je pense que c’est une bonne question.

Entretien réalisé le 8 décembre 2008

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