Ghaleb Bencheikh – éthique et technique

Transcription de la vidéo

Dans la pratique de l’éthique, pensez-vous que la prière puisse être une technique ?

Il est difficile dans le vécu de montrer aussi une détermination dans l’adversité de la vie, etc. Tout ça est complexe, tout ça est inhérent à la condition humaine. Les ressources se retrouvent forcément à l’intérieur, dans un cadre de croyances et de religions, et surtout de foi et de spiritualité. La prière aide. La prière laudative, gratuite, reconnaissante, libre, de Dieu. Bien sûr la prière, qu’elle soit sous sa forme canonique, liturgique, qui ponctue le temps pour un croyant, a sa vocation et sa vertu, mais la prière libre, laudative, reconnaissante aide énormément dans ces situations d’adversité. C’est donc un filon inépuisable de ressources intérieures et de ressources humaines, et une manière de se déprendre de soi pour une remise de soi confiante et dans la paix à, en l’occurrence à Dieu.  

Ce que je peux dire, c’est que la prière a une vertu salvatrice, revivifiante et qu’elle est apaisante. Comme la peur et la colère sont toujours de mauvaises conseillères, les cœurs s’apaisent à la remémoration du souvenir de Dieu. Un verset coranique le stipule clairement : « Ce n’est qu’à la remémoration du souvenir de Dieu que les cœurs s’apaisent. » Donc le rôle de la prière, de ce point de vue-là, est primordial.  

Entretien réalisé le 5 décembre 2008

Les commentaires sont fermés.