Gérard Klein – éthique et effort

Transcription de la vidéo

Considérez-vous l’éthique comme un travail sur soi ?

En vieillissant, je dis oui. On peut avoir des facilités, on peut avoir des qualités, mais parfois, si on a des qualités pour bien ressentir ça et aller vers ça, on a sûrement les défauts qui vont avec. Donc, c’est toujours à cinquante-cinquante. C’est-à-dire que tu as un pied qui court et l’autre qui freine. Eh bien, c’est la même chose là-dedans, je te jure ! C’est vrai, mais c’est vachement intéressant en tout cas d’y penser et d’y réfléchir et de se dire : « Merde, là ce n’est pas bien, quand même… »

Est-ce que les autres vous aident à progresser personnellement d’un point de vue éthique et de quelle manière ?

C’est toujours les autres qui t’aident à progresser. Tu crois que tu progresses, mais en fait tu t’adaptes aux autres. C’est vrai que les filles et les femmes, je reviens bien là-dessus, c’est tellement différent ! Ça aide à progresser, enfin celle-ci, ma femme, et les filles quoi ! On n’est que par rapport aux autres. Même les comédiens, quand on dit : « Les comédiens…, c’est un grand comédien », en fait, la personne qui regarde le film, c’est la personne qui fait le film. Ce ne sont pas ceux qui l’ont fabriqué ! Enfin, ceux qui l’ont fabriqué, bien sûr, ils ont fait un assemblage, on va dire, ils ont fait une maison, mais qui va prendre du plaisir à être dans la maison ? L’habitant ! Donc, c’est l’habitant du film qui prendra peut-être un grand plaisir à être dans le film. C’est un peu ça la vie !

Entretien réalisé le 2 novembre 2007

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