Gérard Klein – éthique au féminin

Transcription de la vidéo

Quelle approche de la vie en couple et en famille avez-vous en matière d'éthique ?

Éthique, le mot est féminin déjà. C’est con pour nous ! Non, mais c’est vrai !>

Cette perception des femmes... Moi, je n’ai que des filles. Mon père est mort il y a longtemps, donc j’ai vécu avec ma mère, ma sœur. Ma femme est une femme, on a quatre filles, donc, je ne vis qu’avec des femmes depuis toujours. Et c’est vrai que lorsque tu vis avec des femmes, quand tu es un garçon, il y a quand même des moments où elles ne se rendent pas compte que tu es un garçon, que tu es quand même différent, vraiment différent des filles ! Donc, il y a un moment où tu as quelques reproches, mais c’est toujours les mêmes, genre les fringues ou ce genre de trucs.

Cette présence permanente féminine autour de vous a-t-elle fait évoluer votre perception de l’éthique et de quelle manière ?

Quand on vit avec des femmes, toujours avec des femmes, on est inévitablement moins indélicat, même si on l’est d’origine. C’est compliqué les garçons, parce qu’un garçon tout seul, ça peut être un mec sympa, mais six garçons ensemble, ça peut être un groupe de gros cons ! Et en fait on devient vite gros con quand on est plusieurs ! Les femmes ensemble, ce n’est pas pareil ! La femme a un énorme avantage sur l’homme, sur le mâle on va dire, et ça, moi, je l’ai toujours ressenti, c’est le rire. Une femme, si elle se met à rire, si elle a une crise de rire, on ne peut pas l’arrêter et ça doit être un truc extraordinaire ! Moi, je suis habitué aux fous rires, et j’aime bien, et ça me fait rire au bout d’un moment. Mais, j’ai remarqué que plein de garçons, ou des pères, le père par exemple, ça l’emmerde : « Ah ! Arrêtez ! Pourquoi vous riez ? »

Le rire dans la vie, c’est quelque chose de très, très important. D’ailleurs on le voit, pour revenir à l’éthique. L’éthique ça peut être aussi, si on assimile bien ces règles, ces évidences de conduite morale avec les autres, on est plus détendu. La preuve, c’est que les hommes politiques et tous les mecs dont on parlait, ils ne rient pas beaucoup : ça fait des gens très tendus. Donc, à vivre avec des femmes souvent, on devient différent, on devient… oui, sans doute plus attentif et moins coincé et moins crispé.

Entretien réalisé le 2 novembre 2007

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