François Chilowicz – éthique au féminin

Transcription de la vidéo

Pensez-vous que les femmes ont une approche de l’éthique différente de celle  des hommes ?

Alors j’ai fait des films aussi sur les problèmes de masculin et féminin , qui m’ont amené à penser que la séparation binaire homme-femme n’était pas forcément judicieuse toujours : que dans la réalité, dans les normes sociales c’est moins le cas, mais après les gens peuvent avoir une intimité beaucoup plus souple, élastique que les normes sociales ne les autorisent ; que dans la réalité le masculin pouvait avoir un spectre extrêmement large, qui allait quasiment jusqu’aux confins du féminin, et que le féminin aussi et que les femmes pouvaient avoir un spectre masculin extrêmement large, qui pouvait aller jusqu’aux confins du masculin. La seule limite, on est sur les traits physiques, c’est la reproduction. Il y a des femmes qui ont des pensées très masculines dans leur façon d’aborder l’éthique, et des hommes qui ont des pensées très féminines dans leur façon de penser l’éthique. Par contre, l’esprit féminin, qui peut être le fait d’un homme ou d’une femme, a sans doute..., est porteur de plus d’éthique. Ce qu’on pourrait appeler l’éthique. En tous cas de plus de souci de conservation, de durabilité, d’être en lien pour les autres, de s’assurer la cohésion de de l’ensemble et la cohérence. Apparemment, ce souci de cohésion, de cohérence, de durabilité - toujours ces trois mots qui reviennent en boucle, c’est tous les jours -, aurait plus une culture, s'il devait être géré, « genré », pardon, serait plutôt de genre féminin que de genre masculin. Ce n’est pas pour autant que je l’attribue délibérément aux femmes ou aux hommes, pour ne pas les enfermer dans leur genre et leur laisser la liberté d’être comme ils le veulent.

Entretien réalisé le 20 janvier 2015

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