Christian Charrière-Bournazel – éthique et rapport à la mort

Transcription de la vidéo

Pensez-vous que le fait d’essayer de vivre d’une manière éthique change quelque chose dans le rapport qu’on a à la mort ?

C’est une très belle question. Je pense que nos vies ne sont pas denses simplement de nos succès, de nos plaisirs, même les plus légitimes. Je pense qu’elles le sont beaucoup plus pour les services que nous avons pu rendre ou les consolations que nous avons pu apporter à des frères humains qui en avaient besoin. Je vais vous dire – c’est un peu pompeux ce que je vais vous dire, parce que je ne suis pas du tout un être parfait –, mais avoir le souci du respect de l’autre, même quand on a des débordements de caractère, ce qui est mon cas, dans le stress et le reste, avoir le souci du respect de l’autre, le considérer autant qu’on peut comme un autre soi-même, avoir la plus grande compassion pour ce qu’il souffre et la plus grande empathie pour les joies qu’il éprouve, c’est au fond d’abord une grande source de joie, mais c’est en même temps tout à fait dans la perspective de cette fraternité sous le regard de Dieu s’Il existe. Et s’Il n’existe pas, je n’aurai rien perdu.

Entretien réalisé le 21 février 2011

 

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