Transcription de la vidéo

Pensez-vous que les femmes ont quelque chose de particulier à apporter à la société en matière d’éthique et, si oui, bien sûr, quoi ?

Bien sûr, je pense que les femmes ont un rôle extrêmement particulier, pour une raison relativement simple, c’est qu’elles sont très différentes des hommes. Les hommes sont extrêmement vaniteux et marchent à l’image d’eux-mêmes. Et quand l’image qu’il a de lui-même d’un homme s’effondre, il s’effondre en même temps. Les femmes, je dirais qu’elles défendent leurs petits et que défendant leurs petits, les vanités les laissent complètement indifférentes. Par conséquent, elles sont beaucoup plus résistantes, beaucoup plus intelligentes dans l’organisation de la vie que nous ne le sommes, nous, les hommes.

J’ai vu fonctionner en Amérique du Sud, en Équateur, des crèches entièrement menées par des femmes, avec une intelligence remarquable, une humanité sidérante. Cinq femmes. Mais quand elles avaient un papier à faire signer, il fallait qu’elles fassent cinq heures d’autocar pour aller trouver l’homme compétent, qui seul était habilité à signer un papier, car comme on le sait il n’y a que les hommes qui comprennent quelque chose à la réalité.

Je crois que les femmes ont un apport fondamental à apporter à la vie politique et que la place qui leur est faite n’est pas celle qui devrait leur revenir. Mais je doute que ce soit à force de parité qu’on y arrive. Je crois que c’est quelque chose de plus fondamental et de plus profond.

Mais comment arriver à cette chose plus fondamentale, à la rendre plus manifeste ?

Je ne sais pas, mais je crois que quand même ça se fera, que c’est même probablement en train de se faire. On peut supposer qu’elles sont assez malignes pour arriver à leur fin.

Entretien réalisé le 16 octobre 2007

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